un deuxième texte pour la route : Génération mort-née

un deuxième texte pour la route.

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Génération mort-née


C’est génération perdue
À peine adulte, déjà vaincue
Ces vies sans début
Conclue au coin d’une rue
Ces gamins omis de l’histoire
Sans soixante-huit, ni jeudi noir
Sans guerre froide, ni tranchées
Qu’une guerre d’esprit torturé
Causes qui en valent la peine
Sont sans nom et trop lointaine
Elevé à la star d’un jour
Croyant être celle de toujours
Le matraquage marketing
Provoque des sorties de ring
Esprit anesthésié
Ames et consciences bradées
Tous ont hissé un voile
Privé de brise en aval
En guise de saint grâle
Ascensions fictive sociale
Second rôle, arrière plan
C’est l’essentiel du roman
Vies contraires aux contes
Rien attendre de nos pontes
Car le passé des bas fonds
N’apportera aucunes leçons
On ne croit pas en l’avenir
Chance, destin ou devenir
Imagination concise
Par une réalité démise
Pas de rêve, pas de trêve
Aucune pureté dans la sève
Plus de songe, plus d’ambition
Fleuve tranquille trop long
Lois, droit et religion
Tout nous parait illusion
Le futur et la justice
Immatériel et factice
Subsistant loin de tout
Prêt à en subir le coût
Plus certain d’avoir le choix
Prohibés sont certaines voies
Directions alternatives
Prisent de façons hâtives
Puis s’effritera comme la craie
En poussière de regrets
Raison fuyant le bastion
Aucun but à l’horizon
Tenté de restèrent invincible
En se montrant insensible
Carence de confiance
La parano créé des distances
On a du mal à s’exprimer
Aucun mal à déprimer
On s’engendre des emblèmes
Pour se prouver qu’on aime
On rit, on pleur à foison
Amplifiants nos émotions
Pour ressentir quelque choses
Opérer métamorphose
Plus rien ne nous fait frémir
Certitudes faites de cire
On ne pose plus de questions
Les réponses sont déception
Forcé d’être indécis
Raide de passer le glacis
Endurant le temps qui passe
Voulant laisser une trace
Comme écrire des poèmes
Afin de changé les germes
Cette descendance qui arrive
Davantage à la dérive
A peine en début de parcourt
Accusant un souffle court
J’espère qu’ils seront maîtres
En connaissant ce mal-être
Je cherche même plus à saisir
D’où vient notre envie d’occire
Je m’emploie juste à décrire
J’espère avant de dormir
Que le réal dira « couper »
Que les décors soient démontés
Que le maquillage soit effacé
Et que le script soit brûlé
Pour déposer mes armes
Pour sécher mon unique larme
Que je puisse mourir en paix …
J’exige mourir en vrai …



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