Comme c’est l’automne, tout est sombre et paraît monotone
Pendant qu’l’eau tombe, on envoie les mômes au troc
Trop d’mots me traquent et j’ai la haine quand j’vois les gosses dealer
C’est des précoces, à 5 piges les échanges se font avec dix laits
Et quand s’installe la drogue, là c’est trop, la dépendance s’invite
A force, on s’y accroche et on s'demande si les saints vivent
On fait semblant qu’tout va bien mais on remarque vite les cicatrices
Les sites d’actrices ont fuit les bleds, on s’méfie d’tout car la vie s’active
Même si c’est triste à dire, les jeunes se battent pour avoir leur place
Y’a plus d’perte de temps, ils s’affolent tous car, en vrai, l’heure passe
Quand c’est l’impasse ils s’énervent et puis brûlent des voitures
Mais vois-tu leurs détresses ? Ou vois-tu qu’des voies tuent ?
Y’a des voix qui font mal et des votes qui faut supprimer
Puisqu’en haut, personne n’répond mais ils ont su l’primer
Je sais qu’je rêve d’une Utopie ou que je suis idéaliste
Mais, un jour, on m’écout’ra et j’mettrai mes idées en liste
Refrain :
Il pleut la haine dans c’que j’appelle une cité en dérive
Trop incité à la violence, les violons chantent car on s’éloigne des rives
On sait plus trop c’qui nous arrive, on s’force à rire car la rage nous habite
On fait tout à l’arrache, la misère crache dessus mais on a rien qui nous abrite…
Pas fini...